PROJET DE RÉNOVATION DE LA PAROISSE DU SACRE-CŒUR DE TELL KIEF Eglise et presbytère chaldéens
  1. La communauté chaldéenne de Tell Kief aujourd’hui
Tell Kief est une ville dans la province de Ninive, à une quinzaine de kilomètres au nord de Mossoul. Considéré comme un cœur historique des chaldéens d’Irak, elle comptait 30 000 habitants avant Daech, dont environ 5000 familles chaldéennes, soit presque la moitié de sa population. Fraternité en Irak s’est rendue début février 2018 à Tell Kief pour évaluer les besoins de la communauté chaldéenne tout juste revenue sur place, en la personne du Père Shahar, nouveau curé de la paroisse nommé par Mgr Sako en janvier 2018. Natif du lieu, il est le premier prêtre à s’y réinstaller depuis Daech. Après plus de 3 ans d’exil, la communauté chaldéenne de Tell Kief, compte aujourd’hui 19 familles, soit environ 40 personnes : souvent des personnes ou couples seuls. Mais plus de 70 fidèles assistaient à la première messe dominicale célébrée par le Père Shahar, dimanche 4 février ! En effet, environ 70 familles habitant dans le village voisin de Telesqof attendent de pouvoir revenir à Tell Kieff. La route barrée au-delà de la localité de Batnaya les oblige à faire un détour de 40 minutes pour être reliés aux autres chrétiens. Abouna Shahar paraît en bonne entente avec la population sunnite de la ville. Les musulmans manifestent leur joie de voir les chrétiens revenir. Il semble important aux yeux de tous dans les deux communautés que les chrétiens reviennent vivre à Tell Kief. Ces éléments encouragent Fraternité en Irak à engager un chantier de rénovation des bâtiments destinés à la vie de la communauté chaldéenne de Tell Kief. 2. Etat des lieux La paroisse du Sacré-Cœur comprend un presbytère,  trois églises et une cour intérieure qui les relie.
  • L’église du Sacré-Cœur est l’église principale, et date de l’époque de l’église « Al Tahira » de Qaraqosh, qui lui aurait servi de modèle.
  • L’église St Pierre et St Paul est plus petite et sans doute d’origine plus ancienne (mais a été reconstruite au plus tôt en 1880). C’est là que la messe a pu être célébrée à nouveau dimanche 4 février 2018.
  • A ces deux églises s’ajoute une ancienne chapelle dans un état plus vétuste.
Attenant à la cour, le presbytère comporte lui un rez-de-chaussée avec une salle d’accueil au rez-de-chaussée, et une salle de réception avec cuisine. A l’étage, deux chambres avec chacune leur sanitaire : une pour le prêtre, une pour les hôtes, notamment l’évêque lorsqu’il est de passage. Actuellement, les murs extérieurs et intérieurs des églises et de la cour sont noircis, abîmés, présentant des graffitis et des impacts de balles. Le presbytère est lui saccagé, les vitres brisées et le mobilier détruit ou absent. A l’extérieur de la paroisse du Sacré-Cœur se tient le couvent des dominicaines, qui vivent actuellement à Dohuk. Le bâtiment, entièrement saccagé par Daech, serait lui aussi à rénover. Enfin, Tell Kief compte plusieurs petits sanctuaires, destinés à accueillir la pastorale dédiée à la communauté chaldéenne. Deux lieux de rassemblement essentiels : un sanctuaire de St Etienne : une pièce principale, aux vitres brisées, et le sanctuaire de Mart Shmouni, composé lui de deux bâtiments d’une pièce rejoints par un petit jardin. 3. Projet de rénovation de la paroisse du Sacré-Coeur                   La première étape de la rénovation de la paroisse du Sacré-Cœur est donc de réhabiliter le bâtiment abritant le logement du prêtre et les pièces d’accueil des fidèles. C’est en effet la priorité pour le Père Shahar qui souhaite se réinstaller dans son presbytère, accueillir les familles et en faire un lieu de vie paroissiale.   La seconde étape, qui lui est concomitante, est de nettoyer l’église principale et la cour qui relie tous ces bâtiments du complexe paroissial, afin de permettre les célébrations religieuses. En moins d’un mois, l’essentiel des travaux peut être réalisé, permettant ainsi au prêtre de Tell Kief d’avoir son habitat propre (il vit actuellement chez ses parents dans le village) et à la vie pastorale de reprendre : c’est un signe fort qu’un retour des chrétiens à Tell Kief est possible.