À l’origine, une visite : Louis Raphaël Ier Sako, Patriarche des Chaldéens, était venu présider un Colloque de l’Université Catholique de Lyon, intitulé : « La vocation des chrétiens d’Orient, défis actuels et enjeux d’avenir dans leurs rapports à l’islam ». Il était accompagné de Mgr Yousif Thomas, l’évêque qui lui succède à Kirkouk. Ce furent quelques jours durant lesquels se nouèrent les liens fraternels autour d’un repas, d’un temps de prière, d’une Messe à la primatiale Saint-Jean…

Ensuite, un appel : en juin 2014, alors que les nouvelles que nous recevions d’Irak étaient catastrophiques et que la France, l’Europe et le monde semblaient indifférents à ce drame, j’ai voulu prendre la parole de façon publique pour en appeler à la conscience de chacun, souhaitant qu’une solution politique soit trouvée à une immense tragédie humaine.

Puis vint le temps du voyage : nous avions conservé cette bonne habitude avec le Patriarche de nous joindre au téléphone. Un jour, alors que je lui suggérais l’idée d’aller le visiter dans son pays,  il me dit, avec enthousiasme, combien cette rencontre serait utile.

En visitant Erbil, Qaraqosh, Alqosh et Kirkouk, j’ai découvert une Eglise éprouvée, mais non pas abattue, un Pasteur courageux invitant ses brebis à rester entre les mains de Dieu, à tenir dans l’espérance.

En considérant leur témoignage de foi et en mesurant l’immensité de leurs besoins, j’ai décidé qu’un jumelage unirait notre diocèse avec celui de Mossoul, pour que, en offrant leurs prières et leur aide, les Lyonnais, et tous ceux qui le souhaitent, reçoivent des habitants de Mossoul, et de tous les Irakiens, leur témoignage de foi.

À ceux qui contribueront d’une façon ou d’une autre à ce jumelage, je veux dire simplement « merci », au nom de tous ceux qui en profiteront.

Philippe cardinal Barbarin,

2 octobre 2014

 

© Bernard Poli